Revue de presse

Saint-Hyacinthe unie surveille de près le conseil municipal

Encore active et présente sur la scène municipale, la cheffe du parti politique Saint-Hyacinthe unie, Marijo Demers, assure que le parti est toujours aussi pertinent près d’un an après l’élection municipale du 7 novembre 2021. Elle reconnaît quelques bons coups du conseil municipal actuel, mais se montre plus critique sur d’autres dossiers, particulièrement ceux touchant à l’environnement.

3 novembre 2022 — Sarah-Eve Charland – Le Courrier

(lire l’article sur le site web du journal Le Courrier)

Des ex-candidats à l’élection municipale ont interpellé à plusieurs reprises les élus en séance du conseil municipal et ont publié des lettres d’opinion dans le COURRIER. « Un an après, notre plan politique nous apparaît tout à fait pertinent, notamment concernant la canopée et la promenade. Tout ça prend tout son sens. Les engagements pris en 2021 sont encore là », affirme Marijo Demers.

À commencer par la mise en place du premier budget participatif de la Ville de Saint-Hyacinthe, le nouveau conseil a emprunté cette idée à la plateforme de Saint-Hyacinthe unie. Mme Demers soutient que la première édition a présenté quelques lacunes, dont le budget limité de 50 000 $.

« On se réjouit que le conseil actuel se soit inspiré de la plateforme de Saint- Hyacinthe unie. C’était une première mouture intéressante basée sur le développement durable. Le dépôt de projets était réservé aux jeunes de 13 à 31 ans, ce qui était un beau clin d’œil à la jeunesse, mais la votation était très restrictive. C’était aussi les jeunes de 13 à 31 ans qui pouvaient voter. Je pense qu’on peut avoir 50 ans ou 70 ans et tout à fait voter sur un projet porté par la jeunesse. Je suis curieuse de connaître le taux de participation », soutient Mme Demers.

La cheffe du parti souligne plusieurs bons coups mis en place par la nouvelle administration, que ce soit la campagne de sensibilisation pour diminuer la consommation d’eau dans le cadre des travaux à la station de pompage Pratte ou encore la mise en place d’un projet pilote sur le déneigement écologique cet hiver.

L’ENVIRONNEMENT AU CŒUR DES PRÉOCCUPATIONS

La jeunesse a toujours été au cœur des engagements du parti politique. En avril, l’aile jeunesse de Saint-Hyacinthe unie a remis une pétition regroupant 225 signatures aux élus en demandant d’intensifier les actions environnementales. « La pétition a été dûment reçue. Après ça, est-ce que le conseil a donné suite? Cela n’a pas été fait. Je trouve un peu spécial qu’on dise, d’un côté, qu’on se soucie de la jeunesse avec le budget participatif, mais que, de l’autre, on ne donne pas de suite lorsque la jeunesse se déplace en conseil municipal, ce qui, on s’entend, n’arrive pas souvent », se désole-t-elle.

L’aile jeunesse demandait, entre autres, de multiplier les actions visant la conservation des milieux naturels et l’augmentation de la végétation en se basant sur l’indice de canopée. La Ville de Saint-Hyacinthe a dévoilé récemment la première étude sur l’indice de canopée sur son territoire.

« Je suis beaucoup moins optimiste que le maire Beauregard. Au moins, on a un portrait clair. On connaît les districts où on doit mettre plus d’efforts. Saint-Hyacinthe doit donner un coup de barre. Quand je dis que le programme de Saint-Hyacinthe unie prend tout son sens, c’est un bon exemple. On a plein de solutions dans notre besace pour augmenter la canopée. On n’a pas élaboré cette plateforme-là dans un esprit partisan », ajoute-t-elle.

Le dossier de la canopée l’amène d’ailleurs à aborder la question entourant la préservation du boisé Castelneau près du Cégep de Saint-Hyacinthe. Déjà, de nombreux arbres ont été coupés pour aménager le deuxième accès vers l’établissement scolaire inauguré à l’été. Dans le boisé actuel, plusieurs terrains appartiennent au Groupe Robin qui envisage d’y construire des habitations dédiées aux étudiants.

Mme Demers s’inquiète de l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de ce boisé. Dans nos pages, le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, avait souligné que ce boisé n’était pas particulièrement beau puisqu’on y trouve un marécage. « Peut-être que ses critères à lui sont différents. Les mots sont importants. Si on se met à dévaloriser avec des mots les derniers milieux humides qu’on a, on a un problème. »

LES FINANCES MUNICIPALES

Le nouveau conseil municipal a fixé le plafond symbolique de la dette à l’ensemble de la population à 92 M$, soit 12 M$ de plus que ce qui avait été établi par l’ancien conseil municipal en 2015. « Dans le passé, Saint-Hyacinthe a déjà joué dans le mauvais film du surendettement. Un endettement difficile à juguler, c’est toujours une crainte. »

La gestion de la promenade Gérard-Côté et du dossier de l’aéroport de Saint- Hyacinthe fait craindre un surendettement, selon Marijo Demers.